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La fusion du jazz et du flamenco fait des merveilles. Surtout quand le piano trouve toute sa place... |
On sait, grâce à quelques bons génies (Miles Davis, Bill Evans, Paco de Lucía...), que jazz et flamenco font bon ménage. Ce postulat fut même quasiment fondateur pour le label allemand ACT, qui publia, à sa création en 1992, le premier Jazzpaña avec notamment Michael Brecker et Al Di Meola. Le troisième (1) , somme de plusieurs extraits de concerts, s'ouvre sur un duel de cordes au sommet entre l'Andalou Gerardo Núñez et le Suédois Ulf Wakenius, foudroyants de virtuosité dans leur fusion de guitare flamenca et de guitare jazz. Dans le reste des échanges, le piano domine. Avec le Cubain Ramón Valle, qui apporte une autre couleur latine sur une reprise de Siboney, mais aussi, et surtout, le jazzman de Cadiz Chano Dominguez, qui déploie un tocado jondo éblouissant. Un peu plus âgé que lui, David Peña Dorantes, un Gitan passé par le conservatoire de Séville, a lui aussi choisi le piano, instrument peu orthodoxe dans le flamenco, pour exprimer son duende. Pour autant, le Paseo a dos qu'il esquisse aujourd'hui avec Renaud García-Fons (2) , contrebassiste de jazz rythmiquement imparable et innovant (il a ajouté une cinquième corde à son instrument), ne s'inscrit pas dans la fusion. A coups de phrasés lyriques et de fulgurances tour à tour sensibles et vigoureuses, leurs compositions inventives explorent des chemins harmoniques aux confins du swing, du classique et d'une latinité qui s'étend de la Méditerranée aux Antilles : ni flamenco ni jazz, mais d'une évidence lumineuse. — Anne Berthod telerama.fr Anne Berthod 14/12/2015 |
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