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Renaud Garcia-Fons et David Dorantes: promenade à deux. |
Paseo a dos? Ce n'est pas exactement la «promenade à deux» qu'on imagine d'emblée. L'un des plus grands contrebassistes sur Terre ne prend pas sa petite marche tranquillos avec le pianiste flamenco jazz par excellence! D'origine catalane, le Français Renaud Garcia-Fons a un faible pour les musiques méditerranéennes et ibériques, les actualisations flamencas sont parmi ses terrains de jeu préférés. Quant à son interlocuteur espagnol, David Dorantes, il préconise d'intéressantes réformes pianistiques d'esprit flamenco. Obligatoirement, il doit trouver un chemin pour sortir de la simplicité harmonique inhérente au fameux genre né chez les gitans andalous. Il doit paver cette voie tout en conservant l'esprit, les inflexions mélodiques, les particularités rythmiques du flamenco. Il en va de même pour son collègue. Tous deux doivent sortir du flamenco afin d'exprimer un discours ambitieux et contemporain, à défaut de quoi leur jeu serait rapidement limité. Ils doivent en sortir, mais... jamais complètement. Au programme de ce concert dont la matière principale est aussi un album (Paseo a dos, il va sans dire), défilent les relectures: La promesa del alba, style rondeña, Molto enrollado (très enroulé!), style bulerias, feu (effectivement) roulant vu le tempo accéléré; En el crisol de la noche (au coeur de la nuit), style solea, à la fois grave et lascif; Palabras de ensueño, style malagueña, et ainsi de suite. Le programme est ponctué de deux solos. D'abord une intervention pianistique fort bien exécutée, au confluent des musiques andalouses, classiques européennes, jazz ou latines. Et... Comme prévu, le solo de Garcia-Fons nous laisse bouche bée: introduction en mode pizz d'arco, cette technique hallucinante d'archet jeté sur les cordes, suivie d'un chapelet de motifs à l'archet frotté (arco) et plus encore. Qu'il s'agisse d'une promenade en soliloque ou à deux, nous avons dans les oreilles le fin du fin de l'expression contemporaine en Méditerranée ou chez les Ibères. Olé. La Presse Alain Brunet 05/07/2016 |
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